2024 – 2025
commanditaire
Ce projet est à l’initiative de weqop avec la complicité de l’artiste Nicolas Daubanes et la coopération de l’association hey bravo.
cadre du projet
Le projet, co-construit avec les opérateurs (social, culturel, petite enfance, insertion professionnelle), l’artiste et les collectivités, consiste en la production d’une résidence artistique de recherche. Il ambitionne de travailler, en lien avec les habitant•es, sur l’Histoire complexe et douloureuse de Basseau, un quartier prioritaire de la politique de la ville d’Angoulême.
Nicolas Daubanes, l’artiste invité, a proposé, comme point de départ, une réflexion sur un support mémoriel auquel chacun•e pourrait s’identifier.
Durant sa résidence échelonnée sur près d’un an, l’artiste pourra se saisir de sujets propres à sa démarche sur les limites de la condition humaine : injustices sociales, confinement (le quartier a été le site de plusieurs camps) ; et sur ses mises en récit (mémoire collective).
déroulé du projet
• fin 2022 :
– immersion dans le quartier
– rencontres individuelles avec les opérateurs
• 2023 :
– co-définition du projet autour d’enjeux, besoins et freins identifiés
– sensibilisation des collectivités au projet, identification des points de rencontres avec les politiques et dispositifs en place
– recherche des moyens de production
– définition du budget et du cadre administratif
• 2024 :
– production de la résidence
• 2025 :
– bilan et évaluation
rôle de weqop
– identification de l’artiste dont la démarche corresponde aux enjeux
– immersion : identification des besoins et freins du territoire
– identification et invitation des partenaires
– relation aux collectivités territoriales et financeurs
– définition du budget
– définition du cadre opérationnel et identification des ressources locales
– veille et recherche des financements, dépôts des dossiers de subvention
– coordination générale
– rédaction des dossiers
– bilan
Le projet de Nicolas Daubanes : La monnaie de Basseau
Basseau est un quartier prioritaire d’Angoulême à l’Histoire longue, riche, sensible et méconnue. Apparu dès l’Antiquité, premier port sur la Charente, il a accueilli une poudrerie au XIXème siècle qui fut annexée au début du XXème d’un camp de travailleurs indochinois. Le quartier a régulièrement été modifié par des opérations d’urbanisme successives. Sa population a été déplacée et renouvelée à plusieurs reprises. La question de la possibilité d’une mémoire se pose, celle de la possibilité d’un présent apaisé, également.
Au fil de ses séjours en 2024 et 2025 et de ses nombreuses rencontres avec les habitant•es, Nicolas Daubanes a formulé et concrétisé une intention artistique qui restitue cette épaisseur mémorielle tout en la réactivant au présent : La monnaie de Basseau. Support de savoirs, vectrice de flux, immuablement attachée à la notion de valeur, la frappe d’une monnaie revêt de nombreux symboles. Sept motifs, définis en concertation avec les habitants ont été dessinés par l’artiste. Ils représentent des événements ou lieux importants dans l’histoire du quartier. La monnaie a été frappée, à la main, dans la rue par l’artiste et la population. Les 2000 exemplaires sont mis en circulation quelques mois plus tard depuis un commerce du quartier, un exemplaire étant offert à chaque achat.
Un projet soutenu par :
> le secrétariat d’État chargé de la citoyenneté et de la ville
> le contrat de filière arts visuels Nouvelle-Aquitaine / DRAC Nouvelle-Aquitaine – Région Nouvelle-Aquitaine / Astre
> GrandAngoulême
> Angoulême
> CAF Charente